Le gazon est comme un être vivant. En tant que tel, il naît, grandit, s’épanouit et meurt. Ce rythme de croissance est directement fonction des éléments nutritifs absorbés. L’engrais à gazon est une matière nutritive. Un usage correct garantit une pelouse verdoyante, dense et pleine de vitalité. Comment et quand l'utiliser ?
L’engrais à gazon, une matière nutritive
La croissance naturelle des êtres vivants est régie par des lois physiques et chimiques. La transformation des ressources naturelles en protéine fait partie du métabolisme.
Pour le cas du gazon, ce processus de maintenance de la vie repose sur l’apport régulier en éléments vitaux. Ces éléments sont : l’Azote (N), le Phosphore (P) et le Potassium (K). Il existe d’autres substances nécessaires appelées oligoéléments. Ils sont appelés ainsi en raison de la petite quantité nécessaire pour le bon fonctionnement de l’organisme. Oligo signifie petit. Il s’agit de calcium et de vitamines.
Ces différents éléments vitaux sont contenus dans les engrais à gazon. L’Azote assure une croissance des parties aériennes : tiges et feuilles. Le phosphore rend la plante plus robuste avec des racines solides et performantes. Le potassium protège le gazon contre les maladies éventuelles telles que la fusariose et l’Oïdium.
Les engrais sont donc des matières nutritives favorisant une croissance régulière et épanouie des gazons. Concernant ce sujet, cliquez ici pour plus d'infos.
Rendement assuré : recherche d’un bon timing
L’engrais à gazon nécessite un usage sur mesure. Il est disponible sous deux types : l’engrais coup de fouet et l’engrais de fond. Chaque type d’engrais exige une utilisation précise et un timing bien défini.
L’engrais coup de fouet promet une action rapide. Pour un résultat optimal, il est préférable de l’utiliser au printemps. En effet, pendant cette saison, les gazons altérés par les rudes froids de l’hiver repoussent. Ils reprennent vie. La croissance nécessite un métabolisme très actif pour constituer de nouvelles cellules somatiques.
Les engrais à coup de fouet fournissent immédiatement les éléments de croissance. Ces derniers sont absorbables par la plante sans transformation préalable. Ces fertilisants sont du NPK 17-6-5 ou NPK 16-5-5. Il est aussi possible de recourir à du sang desséché et à de la fiente de poule.
Les engrais de fond nécessitent encore une réaction chimique de décomposition en éléments simples. En effet, il ne s’agit pas de substances immédiatement absorbables par la plante. Ces engrais sont des débris végétaux, des restes d’os ou des cornes broyées. Les bactéries dans le sol se chargent d’assurer leur transformation en substances nutritives. De ce fait, ce type de fertilisant nécessite du temps.
Ces engrais de fond sont généralement épandus dans le sol avant la plante de la pelouse et en automne. Pour un entretien du sol, ces matières doivent être administrées régulièrement en cours de saison à intervalle de deux mois.
Engrais chimique et bio
Les engrais sont utilisés en les épandant régulièrement sur le sol. Il faut ensuite arroser abondamment. De ce fait, ils entrent dans la composition du sol. Généralement, sous le sol se trouve une réserve d’eau appelée nappe phréatique. Cette eau arrive dans la cuisine par le biais des puits ou encore des pompages effectués après forage. Les arbres au-dessus des nappes phréatiques attirent l’eau. Celle-ci sort à la surface et devient un ruisseau, puis une rivière et un fleuve.
Les engrais à gazon tels que les NPK contiennent du nitrate. Ces derniers sont connus de donner de l’acide nitrique en réagissant avec l’eau et le chlore dans le sol. Cet acide est irritant pour la bouche, la gorge et l’estomac. En plus, la vapeur est corrosive pour l’appareil respiratoire.
L’usage des engrais chimiques constitue alors une source de pollution du sol en le rendant acide. Il est aussi source de pollution de l’eau. En effet, l’acide parvient dans la nappe phréatique, à cause de la porosité du sol. Actuellement, l’eau des rivières dans les régions utilisant des fertilisants chimiques contient une concentration en nitrate de près de 50 mg/L. Ce chiffre constitue le seuil de potabilité de l’eau.
Malgré le rendement des engrais chimiques, il est plus écologique d’opter pour les engrais biologiques. En effet, les transformations naturelles de décomposition n’engendrent pas de production d’acide nitrique.
Engrais biologique fait maison
Le respect de l’équilibre écologique du sol fait partie des impératifs de l’usage des engrais à gazon. Les fertilisants biologiques sont les plus conseillés par les spécialistes de l’agriculture et de l’environnement. Ces engrais donnent la vie au sol. Toute une multitude de petits animaux s’épanouit. Les vers de terre peuvent créer des galeries pour une insertion profonde de l’eau.
Il est possible d’en fabriquer soi-même. Il suffit de rassembler des débris végétaux et animaux. Le gazon à tonte muchée offre déjà des débris intéressants. Ensuite, il serait plus profitable de les mélanger à du fumier. La tâche s’achève par une activité d’épandage sur le sol en automne et avant la plante du gazon. Le sol doit être préalablement humide. En temps de chaleur, le gazon doit être régulièrement arrosé.